La critique systémique du patriarcat au défi des diversités historiques, culturelles, sociales

Le samedi 16 février 2019 de 9h30 à 17h
au Centre international de séjour à Paris
6 avenue Maurice Ravel, 75012 Paris

(métro : Porte de Vincennes, Bel-Air ou Porte Dorée
tramway T3a : Alexandra Néel ou Montempoivre)

La critique féministe du patriarcat comme système universel de valeurs et de pratiques qui structurent l’ensemble des civilisations a fait école. Elle a contribué, notamment par son approche systémique, à fournir également une structure théorique à la lutte contre le racisme et les discriminations.
Pourtant, alors que ces mouvements sont liés, le sexisme – contrairement au racisme – peine à être reconnu comme une idéologie et les discriminations visant les femmes à être reconnues comme un système structurant. De plus, la notion même de « libération de la femme » est sortie du vocabulaire comme si cette libération s’était déjà opérée (à l’instar de libérations nationales) ou comme si une certaine « libération sexuelle » – au demeurant limitée géographiquement et dans son effectivité comme en témoigne l’important mouvement#MeeToo– était l’alpha et l’oméga de la libération de la femme.

La défense de l’égalité des droits, la lutte contre les discriminations liées au genre ou encore contre les violences faites aux femmes sont des batailles cruciales : il convient aujourd’hui de réinterroger ce qui relie ces luttes. Le féminisme comme contestation d’un ordre patriarcal dans l’ensemble des sphères de la vie comporte une vocation universaliste et transversale à l’ensemble des dominations. Mais cette approche, cette représentation, est interrogée comme le montre la multiplicité des adjectifs accolés à féminisme : féminisme intersectionnel, féminisme antiraciste, féminisme universaliste ou encore écologique.
Cette diversification et ces remises en cause soulèvent l’enjeu d’un féminisme inclusif de la diversité des conditions féminines et des luttes qui ne cède pas sur ses fondements universalistes et qui résiste aux dérives sectaires. On cite souvent des avancées en Europe, au demeurant variables selon les pays, mais la distribution des rôles dans la famille et dans la société y reste largement conditionnée par le genre comme en témoigne l’éducation, les métiers occupés par les femmes, les faibles progrès en matière de parité, les inégalités salariales ou de qualité d’emploi ou encore les violences dont les femmes sont victimes.
Mais l’Europe n’est pas tout. Dans de nombreux pays, ce sont les droits élémentaires des femmes qui ne sont pas reconnus et lors même que certains le sont, le poids des coutumes, des intérêts, des modes d’échange, les rend totalement ineffectifs.
C’est pourquoi cette journée d’étude vise – en confrontant les expériences, les analyses, les stratégies – à dégager le commun, ce qui relie les approches et les finalités et constitue peut-être un fondement universel.

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