Depuis le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan, le 15 août dernier, l’inquiétude pèse quant à l’avenir de la pratique féminine dans le pays. Les libertés acquises au cours des dernières décennies par les afghanes sont mises en péril et elles ont peur pour leur vie. En effet, les talibans sont opposés à la pratique du sport par les femmes.
Il y a plus de 20 ans, après l’expulsion des talibans, les femmes afghanes avaient pu savourer leur liberté. La pratique féminine s’est développée pendant cette période, en même temps que les autres loisirs. Les femmes avaient enfin le droit à l’éducation et elles pouvaient sortir sans contrainte d’être accompagnée par leur chaperon masculin. Aujourd’hui, les afghanes craignent que toutes ces libertés leur soient reprises malgré le discours de Zabihullah Mujahid, porte-parole des talibans, qui a assuré que les droits des femmes seraient respectés.
Cette inquiétude est partagée par l’athlète Kimia Yousfi, la sprinteuse afghane ayant participé aux Jeux olympiques de Tokyo. Dans son post Instagram, elle se demandait si elle serait la première et la dernière femme porte-drapeau de son pays.
“Ma ville natale bien-aimée… parce qu’ils vous ont laissé seuls. Chers habitants, à toutes les filles fortes de mon pays… Que Dieu vous protège […] Je ne sais pas si c’était la dernière fois que j’ai hissé ce drapeau dans un tournoi. Je ne sais même pas si je peux attacher ce drapeau à mon front et participer à une course qui vous représente.”
