Dans le sport automobile, il est rare de voir des femmes. Quand on regarde les courses de la formule 1, nous pouvons remarquer qu’aucun pilote est une femme. Ce sport est-il réservé aux hommes ?

Une initiative : la W series

Ce constant du manque de femmes dans le sport automobile n’est pas passé inaperçu. Par conséquent, en 2019, la FIA a créé la W Series, compétition de monoplaces réservée à la gente féminine avec 18 pilotes réparties en 9 écuries. C’est une nouveauté dans ce sport ouvert aux deux sexes. Et pourtant, la W Series fait débat…

Témoignage de Sophia Floersch pour Le Figaro

Sophie est une jeune pilote allemande de 20 ans avec déjà 10 ans de carrière dans le sport sport automobile. Cette saison, elle participe au championnat du monde d’endurance FIA (Fédération Internationale Automobile). Elle se confit pour le Figaro concernant sa déclinaison à l’invitation de concourir dans la W Series.

Les arguments mis en avant sont le manque de moyens alloués dans cette compétition et le fait de séparer les deux sexes. « En 2021, l’idée fondamentale de mondes séparés pour les hommes et les femmes est dépassée et fausse » met en avant la pilote. Elle poursuit :

« Les filles roulent sur de mauvaises voitures sans leur propre équipe, sans référence. C’est un niveau de loisir très éloigné des courses modernes. Parce que c’est gratuit. Les voitures de la F3R – qu’il ne faut en aucun cas confondre avec la F3 de la FIA ou l’Euroformule – sont plus lentes sur le Red Bull Ring que celles de la F4, où les gars commencent à 15 ans et disputent deux ou trois championnats en parallèle pour un montant pouvant atteindre 800.000 euros par an. » 

Quant au sujet d’une potentielle arrivée des femmes en Formule 1, Sophia Floersh reste perplexe comme le témoignent ses dires ci-dessous.

« Difficile à dire tant qu’il y aura un manque de volonté en F1. Il me manque 2-3 millions d’euros par an pour la F2, sinon je le prouverais. Avec Schaeffler AG, Richard Mille et Motul, j’ai d’excellents partenaires qui font vraiment la promotion des séries de pointe comme le WEC et le DTM. Avec seulement une poignée de jours en GT3, je suis juste sur les talons d’un Mike Rockenfeller en temps de passage. […] Si on me donne la chance de m’entraîner tous les jours, je m’entraîne tous les jours. Voyons où le voyage nous mène.. »

Vous retrouverez l’intégralité de l’interview sur le site Le Figaro ici

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