Construction du féminin par le sport, construction du sport par le féminin : l’exemple du fitness.
Les pratiques corporelles participent à des assignations et prescriptions aux normes d’appartenance à un sexe. De plus aujourd’hui, le corps est un objet de consommation qui façonne notre quotidien. La presse féminine en jouant sur les stéréotypes du masculin/féminin influence les mécanismes de construction de soi. Le marché du bien-être en plein essor est un moyen de modéliser les corporéités d’atteindre ces stéréotypes. Ainsi nous tentons de comprendre comment la pratique du fitness gère, entretient et influence quelque chose qui appartient au féminin. Les salles de remise en forme proposent des activités variées s’adaptant à tous les âges et répondant à une demande accrue. Le soucis du « bien vieillir » (Feillet, 2012) le désir de préservation de son image (et de son corps) pour soi et aux yeux des autres (Corbin, Courtine, Vigarello, 2011), la nécessité du paraître « toujours jeune » (Amadieu, 2002), le poids du jeunisme dans les médias (Kaufmann, 2001) ont engendré une ouverture des âges de la pratique du fitness.
« Outil » de lutte contre le vieillissement ou de prévention de celui-ci pour des femmes qui souhaitent répondre aux normes sociales prescrites et/ou préserver leur santé, le fitness un moyen d’accéder et de participer à une « quête de jeunesse ».